vendredi 18 décembre 2015

Le « Nac Num » : richesse et difficulté du Massage Thaï… et des autres



De tous les massages d’Asie sans doute le plus rapide à apprendre, le massage thaï attire nombre de kinés ou d’ostéos, autant en thérapeutique qu’en bien-être. 
Une des raisons est sa simplicité puisqu’il n’est pas besoin d’établir un diagnostic avant de décider la programmation thérapeutique. Le protocole, ou peu s’en faut, sera le même pour tous, dans tous les cas cliniques !

Certes mais attention aux paradoxes, chers à la pensée asiatique : derrière cette apparente facilité (quasi caricaturale) se cache une immense complexité. Lors du massage, chaque pression, chaque manoeuvre doit obéir à « LA » règle, celle du NAC NUM.

Deux mots (prononcez à la française « Nac Noum ») qui signifient : PROFOND et CONFORTABLE
Deux aspects : l’un Yin, somatique (la profondeur), l’autre Yang, moins matérialisé (le confort du patient et/ou… du masseur).

En somme voilà ce qui résume le toucher juste thaï.

Aucun diagnostic, donc. 
Mais une attention extrême à l’autre pour chaque stimulation : comment répondent les tissus ? Quelle profondeur correcte ? Comment le patient réagit-il : trop fort, pas assez ? Agréable, douloureux (et dans ce cas, la douleur qui est insupportable ou celle qui fait du bien) ?


Pour le thérapeute, la nécessité d’une « présence » optimale dans la main, le pouce, le coude, le pied, le genou. En fait dans la partie du corps utilisée pour diriger l’énergie harmonisante vers le patient.
Rien de simple, donc : il faut s’adapter à l’état ortho ou parasympathique de chaque zone traitée. 

C’est aussi la condition, presque suffisante pour certains, de l’efficacité du traitement : l’obligation pour le thérapeute de toujours rester à l’écoute, d’être curieux. D’être là.


Evidemment, ces réflexions s’appliquent aussi à d’autres techniques. En tout cas à toutes les approches que nous enseignons : massage chinois, réflexologie et peut-être encore plus encore la Thérapie Manuelle Abdominale Asiatique. 
Cette dernière fera d’ailleurs l’objet de notre prochain article. A bientôt donc pour « Le Chi Nei Tsang : que peut-il apporter en kiné et ostéo ?".


Claude Roullet

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